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Article 6 – Pourquoi réaliser une ACV ?

Nous avons écrit une série d’articles pour comprendre comment gérer au mieux l’arrivée de la RE2020 et la mise en place des Analyses de Cycle de Vie (ACV) dynamique. Mais il est primordial de comprendre le pourquoi. Pourquoi le gouvernement doit instaurer de telles réglementations ? Pourquoi est-ce vraiment important que tous les acteurs de la construction s’impliquent dans ce projet ?
Il faut savoir que l’obligation d’appliquer cette méthode n’est pas sortie de nulle part, mais provient bien de l’urgence climatique actuelle. Tout d’abord, faisons un petit point.

Bilan de santé de la planète

Commençons par la base. Qu’en est-il de l’état de santé de notre chère planète Terre ? À vrai dire ce n’est pas joli joli mais ce n’est sûrement pas une surprise pour vous avec la quantité d’informations que l’on reçoit à longueur de journée et on ne va pas se mentir, il y a de quoi se sentir submergé. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut céder à la déprime, au contraire, en comprenant au mieux les enjeux on ne peut que réagir de la meilleure des manières.
Bref. En étant un peu plus factuel, sur la longueur d’une vie, on s’aperçoit déjà de l’impact du réchauffement climatique. Il n’existe plus d’intersaison, les étés sont de plus en plus chauds, et les hivers plus doux. La preuve : tous les ans on enregistre de nouveaux records en termes d’extrêmes températures. En conséquence, les incendies deviennent monnaie courante si bien qu’on en parle plus tant que ça aux informations.
Le saviez-vous ? La forêt amazonienne brûle sans arrêt, et malgré une augmentation de 40% du nombre de foyers en juin 2020, la cause principale de ces feux reste bien les incendies agricoles, permettant d’augmenter la surface cultivée pour répondre aux besoins de café, soja, cannes à sucre (majoritairement) des pays Européens.
« La forêt amazonienne capte entre 5 et 10% des émissions des GES. »
Or les arbres sont de vrais puits de carbone, grâce à la photosynthèse, ils captent le CO2 et restituent de l’oxygène. Donc oui, préserver les espaces végétalisés est essentiel pour stopper l’inertie du réchauffement climatique. En chiffre, la forêt amazonienne capte entre 5 et 10% des émissions des GES (Gaz à Effet de Serre) de l’Homme – et non pas 20% comme les journaux aiment le dire – or le “seul” problème des forêts c’est qu’en brûlant elles rejettent 2 fois plus de carbone qu’elles n’en ont absorbées. Il a été établi que “les poumons de la planètes” rejettent plus de CO2 qu’ils n’en absorbent, donc oui ça fait vraiment beaucoup de carbone.
Pour aller plus loin, la pandémie actuelle est, implicitement, la conséquence de la déforestation et de l’artificialisation des sols. Pour faire court, les espèces vivants dans les forêts n’ont pas d’autre choix que de migrer vers des lieux de vie qui ne sont pas les leurs, ce qui donne donc lieu à des intéractions entre la faune sauvage et l’homme qui n’existaient pas auparavant. Or nous n’avons encore aucune idée de l’étendue des virus présents chez nos amis les bêtes.
Alors bien sûr, je ne parle que des végétaux depuis le début de cet article mais le plus important puits de carbone de notre planète se trouve peut être dans les océans. En effet, notre planète est composée de plus de 70% d’eau et pour le coup, cela permet de drainer près de 2,2 milliards de tonnes de carbone par an, soit à peu près 50% des émissions anthropiques (non naturelles) annuelles par photosynthèse des planctons végétaux (10%) et dissolution naturelle du gaz dans les eaux froides (90%). Cela fait beaucoup non ? Et pourtant la Terre a beau être bien faite, ses ressources ne sont pas illimitées, et malgré l’immensité du puit de carbone que sont les océans, leur surface reste quasiment identique au cours du temps et leur efficacité chute avec le réchauffement des eaux, tandis que nos émissions de CO2 ne cessent de croître.
Et “last but not least”, l’état d’urgence se trouve dans le réchauffement climatique. Plus il est difficile pour la planète de stocker les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), plus elle chauffe, plus les océans se réchauffe et donc ils stockent moins de carbone, plus pour compenser ce réchauffement on va avoir tendance à consommer plus d’énergie (notamment pour refroidir nos lieux de vie), ce qui va induire des émissions de GES etc… On est rentré dans un cycle infernal, et lorsque l’on atteindra les + 4°C par rapport à 1990 (on est déjà à +1,4 °C) cela va entraîner plusieurs “désastres climatiques” :
  • La fonte du pergélisol (permafrost en anglais)
  • La montée du niveau de la mer
  • La délocalisation de population
  • Des famines
  • Augmentation du risque de pandémie
  • Le réchauffement drastique du climat (la France pourrait s’approcher des températures actuelles du Maroc)
Alors ce n’est pas le moment de fermer l’article en étant déprimé, loin de là ! Nous sommes dans une grande révolution et nous pouvons en être les acteurs principaux. C’est à nous de choisir si l’on veut ou non faire partie de cette page de l’histoire et réinventer la société de demain. En tout cas chez AGLO, on est déterminé à vous aider pour alléger le bilan carbone de vos constructions à l’aide du module d’ACV !
Vous voulez connaître plus en détail en quoi le secteur du bâtiment peut changer la donne ? Lire l’article 7 >
gaz-effets-serre

Justine Pellegrino

Ingénieur en génie environnemental

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