Comment bien calculer
sa marge sur son projet de maîtrise d’oeuvre ?

By Marie

La marge commerciale c’est LE nerf de la guerre ! C’est pour ce qu’il est important en tant que maître d’œuvre, architecte, ingénieur en bureau d’études ou économiste de la construction de bien savoir la calculer et quels paramètres prendre en compte. C’est pour cela que nous vous donnons quelques astuces afin de vous aider à bien comprendre comment la marge d’un projet fonctionne, les étapes clefs et variables à prendre en compte dans son calcul ainsi que les modes de rémunération à privilégier pour l’optimiser.

Qu’est-ce que la marge commerciale ?

A quoi sert la marge commerciale dans un projet de maîtrise d’oeuvre ? Définition

La marge commerciale correspond aux bénéfices que va faire à une entreprise à l’issue de la vente d’une mission, d’un produit ou d’une prestation de services. La marge commerciale est également appelée marge brute.

Cette marge correspond à la différence entre le prix de vente et le prix de revient de la vente. Cet indicateur est majeur pour tous types d’activités commerciales, dont bien évidemment liées aux activités de maîtrise d’œuvre. Celles-ci vont concerner la vente de prestations réalisées par des architectes, ingénieurs en bureau d’études ou encore économistes de la construction. Enfin la marge commerciale varie en fonction de nombreux paramètres liés à la mission que nous allons détailler plus tard.

Quelle différence entre marge brute et marge nette ?

Dans le cadre d’une prestation de service de maîtrise d’œuvre, c’est à la marge nette que l’on va particulièrement s’intéresser, plus qu’à la marge brute (qui elle est plus appropriée aux activités liées au commerce de détail car elle correspond à la soustraction du prix d’achat d’un produit à son prix de vente). En effet, la marge nette va prendre en compte tous les frais qui rentrent en compte de la réalisation du service ou de la prestation (salaire, frais de gestion… que nous détaillons plus bas).

La marge nette correspond au résultat net sur le chiffre d’affaire, c’est-à-dire pas uniquement sa rentabilité, comme le fait la marge brute, mais ce que va gagner l’entreprise, une fois que toutes les charges auront été payées. La marge nette représente les bénéfices globaux d’une entreprise.

Quelle est la différence avec le taux de marque ?

Enfin, la marge nette diffère également de ce que l’on peut appeler le taux de marque. Le taux de marque, quant à lui, pourcentage de marge réalisée par l’entreprise par rapport au prix de vente d’un produit. C’est un indicateur clef, qu’il conviendra de calculer dès le début de votre activité afin de faciliter la réalisation de vos devis et propositions commerciales.

Pour conclure c’est le taux de marque qui va vous permettre de réaliser votre marge.

Pourquoi c’est important de bien sa marge en tant que maître d'œuvre ?

La marge c’est le nerf de la guerre ! C’est la somme que le maître d’œuvre va dégager à la fin d’une mission, une fois que la maîtrise d’ouvrage aura réalisé le règlement. Elle va représenter les bénéfices de l’entreprise. C’est en fonction de ces objectifs que le gérant de son agence ou cabinet d’étude ou bien l’autoentrepreneur va pouvoir mettre en place un plan d’actions pour les atteindre.

Même s’il s’agit de rester compétitif et de ne pas proposer des tarifs trop éloignés de ceux de ses concurrents, il est important de ne pas non plus trop brader sa marge. Cela risquerait d’être frustrant, de ne pas réaliser ses objectifs et dégraderait l’image du niveau de qualité de prestation fourni.

Comment calculer sa marge commerciale sur un projet de maîtrise d’œuvre ?

Formule pour bien calculer sa marge commerciale

La marge commerciale est un indicateur mais assez simple à calculer. En effet, il s’agit de soustraire au chiffre d’affaires HT de l’entreprise ses achats consommés. Voici la formule :

MC globale = CA HT – coût d’achats HT des marchandises vendues

Pour une prestation de services de maîtrise d’œuvre cela équivaut à :

MC globale = CA HT – coût des charges

Exemple de calcul de la marge commerciale

Illustrons cela grâce à un exemple concret. Prenons l’exemple d’une agence d’architecture sur une mission à 10 000 et un montant de charge de 8000

MC globale = CA HT – coût des charges

MC globale = 10 000€ – 8000€ = 2000€

Soit un taux de marque de 20%

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Comment se rémunérer en tant que maître d'œuvre ?

Les honoraires de la maîtrise d’œuvre peuvent être calculés de différentes manières. En effet, il existe différents modes de rémunération qui peuvent soit être imposés par la maîtrise d’œuvre, soit discutés à la maîtrise d’ouvrage.

Une rémunération de la mission au forfait

C’est un mode de rémunération qui peut être intéressant à privilégier dès lors que la mission est bien définie en avance et que la surface du projet n’excède pas les 150 m².

Une rémunération de la mission au temps passé

Ce mode de rémunération est fondé sur le temps passé sur le projet, comme une mission de conseil. Ce type de calcul est à privilégier pour les missions de courtes durées donc les objectifs sont clairs et établis.

Une rémunération de la mission au pourcentage

La maîtrise d’œuvre fixe un pourcentage en fonction du prix du cout total du projet. Cela permet de commencer à se positionner sur une mission qui en est encore à ses débuts. Ce pourcentage variera généralement entre 8% et 15% du montant total des travaux.

Il est très important de choisir le bon mode de rémunération. De celui-ci va dépendre la marge de votre projet. Il est possible, selon les différentes étapes du projet.

Comment définir sa marge sur un projet de maîtrise d’œuvre ?

Plusieurs variables doivent être prise en compte pour bien calculer votre marge sur un projet. Toutefois, une fois que vous aurez fait ce calcul vous pourriez appliquer ce pourcentage de marge à tous vos projets.

Le calcul des charges

  • Calcul du cout de la main d’œuvre : que vous travaillez seule ou que vous dirigiez une agence il est capital de bien évaluer ce cout. Celui-ci comprendra bien évidemment les salaires et charges sociales de votre équipe ainsi que de votre rémunération. Afin d’obtenir votre taux horaire et celui de votre équipe vous diviserez ce montant par le nombre d’heures travaillées, en n’oubliant pas d’intégrer les congères, RTT et heures supplémentaires prévus dans les contrats
  • Calcul des frais généraux : Les frais généraux correspondent aux couts de fonctionnement de votre structure et de votre activité, sans compter les salaires. Ainsi, on peut compter par exemple le montant que vous aurez mis dans le développement de votre site web, une formation, vos déplacements professionnels…
  • Calcul des frais de structures : ce sont les derniers à prendre en compte dans le calcul de vos charges. En effet, c’est ici que vous pourrez lisser l’amortissement d’immobilisations; votre loyer ainsi que de vos factures d’énergie, d’assurances de matériels…

Enfin, si l’une des variables, à prendre en compte dans votre calcul de marge est amenée à changer ou évoluer dans le temps, il suffira de faire de nouveau ce calcul et d’appliquer votre nouveau taux de marge aux honoraires de vos futures missions.

A noter que dans le secteur du bâtiment on parle également de “déboursé sec”. Ce déboursé sec va prendre en compte toutes les charges que nous venons de citer mais également l’achat des matériaux, la location ou l’amortissement d’engins de chantier

Le calcul du prix de revient et des bénéfices

  • Calcul du prix de revient par heure : Une fois que vous aves listé l’ensemble de vos charges annuelles (vues ci-dessus) vous pourrez diviser ceux-ci par le nombre d’heures travaillées par l’ensemble de votre équipe, ou vous-même si vous êtes indépendant, sur un an. Ainsi, vous obtiendrez le prix que vous coûte de chaque heure travaillée dans votre structure.
  • Calcul de la marge : C’est LA que cela devient intéressant : la marge ! La marge représente les bénéfices que vous allez faire par mission. En fonction de votre séniorité ou de votre expertise ce taux pourra bien évidemment varier. A vous de fixer vos objectifs de chiffres d’affaires annuels, auxquels vous imputeraient le prix de revient. Pour résumer c’est la différence entre le prix de vente horaire et le prix de revient horaire. Vous obtiendrez ainsi la marge qu’il vous reste à faire que vous pourrez lisser sur l’ensemble de vos missions à venir.
  • Calcul de vos honoraires : les honoraires correspondent au montant de la mission que vous allez proposer, soit votre calcul de revient plus le calcul de la marge.

A noter qu’il est important de prendre en considération certaines variables du projet dans votre proposition commerciale de maîtrise d’œuvre. Voyons cela plus en détail.

Quelles variables bien prendre en compte dans le calcul de la marge de son projet de maîtrise d’œuvre ?

Qu’il s’agisse d’un simple projet de légère rénovation d’un appartement ou d’une construction d’un bâtiment tertiaire, bien évidemment les honoraires proposés par la maîtrise d’œuvre (aussi bien côté architecte, qu’économiste de la construction qu’ingénieur) ne seront évidemment pas les mêmes. En effet, il est important de prendre en compte plusieurs paramètres qui feront varier vos honoraires et donc sa marge :

  • L’étendue de la mission : plus la mission sera longue et couvrira l’entièreté du projet (conception, mise au point, consultation, suivi de chantier…) plus vos honoraires pourront être élevés.
  • La complexité du projet : comme nous l’avons vu plus haut, la complexité du projet peut faire varier les honoraires de MOE. Plus le projet est vaste et technique plus les honoraires pourront être importants.
  • Le cout des travaux : si vous décidez de facturer vos services de maître d’œuvre selon un pourcentage par rapport aux coûts des travaux

Enfin, nous vous conseillons de bien expliquer au maître d’ouvrage que le montant de vos honoraires peut varier en fonction de l’évolution du projet. En effet, il faudra prendre en compte certains paramètres et nous vous conseillons d’être transparent dès les début sur ces points-là avec votre client.

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Quelles variables prendre en compte pour la révision de la marge de son projet de maîtrise d’œuvre ?

La marge de tolérance pour les maîtres d'oeuvre

On le sait, un projet peut être amené à changer et à évoluer pendant la phase de conception mais surtout pendant la phase de travaux. C’est pour cela que nous vous conseillons dès le départ de prévoir ce qu’on appelle une “marge de tolérance” dans votre contrat. Il s’agit d’une clause légale qui permet notamment à l’architecte du projet, ou autres maîtres d’œuvre de mieux gérer les imprévus potentiels du projet.

En effet, cette marge de tolérance pourra prévoir une révision de vos montants d’honoraires et donc de votre marge sur votre projet de maîtrise d’œuvre, jusqu’à 10% des honoraires initiaux. Ceux-ci peuvent varier en fonction de plusieurs périmètres

Les paramètres à prendre en compte pour revoir la marge de tolérance

  • Le montant des travaux est supérieur à ce qui avait été initialement défini : si les honoraires de la maîtrise d’œuvre ont été calculé par rapport au montant total des travaux ceux-ci devront être recalculés.
  • Le périmètre de mission a changé : bien souvent le périmètre de la mission se voit élargir. Le maître d’ouvrage n’avait initialement pas prévu un tel projet ou souhaitait prendre en main lui-même une mission en particulier mais se retrouve dans l’incapacité de le faire. C’est à vous, en tant que maître d’œuvre, de gérer cette situation et de lui proposer de nouvelles solutions ainsi que des honoraires complémentaires.
  • Le projet initial a changé et ne correspond plus aux plans et dessins techniques développés initialement. Il faudra alors dessiner de nouveaux plans, trouver et mettre au point de nouvelles solutions techniques et trouver de nouveaux matériaux puis modifier le CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières). Cela aura forcément un impact sur le temps passé sur la mission et méritera donc une révision des honoraires.

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